Le bivouac en hiver est une aventure unique, mêlant paysages enneigés et défis personnels. Dans cet article, je te partage tout : l’itinéraire, le matériel indispensable, les précautions à prendre et mon retour d’expérience pour que tu puisses, toi aussi, te lancer dans l’aventure.
Pourquoi tenter un bivouac hivernal ?
Passer une nuit en pleine nature enneigée, sous les étoiles, offre une sensation de déconnexion et d’isolement totale. C’est un véritable défi qui te pousse à sortir de ta zone de confort, à mieux te préparer et à apprécier la beauté brute de l’hiver. Mais cela demande une bonne organisation et du matériel adapté pour profiter pleinement de l’expérience.
L’itinéraire de ma randonnée
Pour mon premier bivouac hivernal, j’ai choisi un itinéraire assez accessible mais offrant tout de mêmes des paysages magnifiques. Direction le secteur de la Roche Parstire, dans le Beaufortain, avec une vue imprenable sur le lac de Roselend et le Mont-Blanc. Voici les détails de la randonnée :
- Point de départ : parking de randonnée à Boudin (au-dessus d’Arêches).
- Dénivelé : environ 700m D+
- Distance : 11kms
- Caractéristiques : le sentier est tracé par les autres randonneurs ou skieurs mais en cas de couche de neige récente, ne pas oublier la trace GPX pour ne pas s’y perdre si les traces sont recouvertes.
Conseil : consulte la météo et les conditions d’enneigement avant de partir. L’application Météo France et le site des bulletins avalanche sont des ressources indispensables.
La randonnée
Depuis le charmant village de Boudin, débute une randonnée hivernale offrant des panoramas époustouflants sur les massifs alpins. Monte jusqu’au col du Pré, où deux itinéraires s’offrent à toi :
- L’itinéraire direct : Une montée rapide et intense, idéale si tu veux gagner du temps.
- L’itinéraire panoramique : Ce sentier serpente doucement, offrant des vues magiques sur le lac de Roselend, parfait pour savourer chaque instant.
Ces deux chemins se rejoignent avant la montée finale, menant à une crête spectaculaire avec une vue imprenable sur les montagnes environnantes. Ce paysage sera le clou de ta journée !
Les traces GPX
Ci-dessous les traces aller et retour du bivouac en dessous de la Roche Parstire.
Le spot de bivouac
Le sommet de la Roche Parstire aurait pu être un choix de bivouac, mais la neige était trop dure pour pouvoir creuser un trou. Je suis redescendue alors au replat juste en dessous, qui était un lieu idéal !
Les étapes pour ton campement hivernal
1. Creuser un espace confortable
Il faut aménager un trou assez grand pour accueillir les matelas, les sacs et chaussures. Je te donne deux tips : crée un petit escalier pour descendre dans l’abri et faciliter les allées et venues et ajoute un coin cuisine dans le trou pour cuisiner à l’abri.
2. Préparer une base isolante
Pose une couverture de survie ou un tapis isolant sur le sol enneigé. Cela limitera les pertes de chaleur et améliorera ton confort.
3. Installer ton matériel
Place les matelas et duvets pour t’assurer un couchage bien isolé. Dispose tes affaires de façon organisée pour les retrouver facilement. Utilise un couvre-sac pour protéger ton sac de la neige et de l’humidité.
Le matériel indispensable pour un bivouac hivernal
Un bivouac en hiver demande un équipement spécifique pour garantir sécurité et confort. Voici ma liste.
Équipement pour dormir
- Sac de couchage : prévois un sac de couchage avec une température confort adaptée aux conditions (minimum -10 °C).
J’ai le Valandre SWING CO 850 que je valide à 100% ! J’ai dormi à la belle étoile dans la neige et j’ai même eu chaud dans la nuit.
- Matelas isolant : un matelas avec un bon indice R-Value pour isoler du froid du sol.
J’ai le Thermarest NeoAir XLite qui a une R-Value de 4,5.
- Sac à viande : améliore l’isolation thermique et protège ton sac de couchage.
J’ai un Seat to Summit.
- Tente adaptée : une tente 4 saisons capable de résister au vent et à la neige. Je n’ai qu’une 3 saisons alors je n’ai pas de référence à vous recommander.
- Tapis isolant ou couverture de survie : celle de DECATHLON est très bien.
- Rain cover pour protéger ton sac sur la neige.
Vêtements
- Couches de base : Sous-vêtements thermiques de type laine de mérinos.
- Couches intermédiaires : Polaire ou (et) doudoune. J’ai l’Evolve 700 de chez Millet (confort entre -5 et -15 degré).
- Couche externe : Veste imperméable et coupe-vent de type Gore-tex.
- Accessoires : Gants, bonnet, cache-cou, chaussettes chaudes et mini bouillotte pour réchauffer les mains ou autres.
Matériel de cuisine
- Réchaud à gaz adapté : Vérifie qu’il fonctionne à basse température.
- Popote : Légère et compacte.
- Nourriture : Opte pour des plats lyophilisés et des encas énergétiques.
Sécurité
- DVA, pelle et sonde : Obligatoires en montagne enneigée.
- Lampe frontale : Avec des piles de rechange.
- Trousse de secours : Incluant des chaufferettes d’urgence.
- Carte et boussole : Même si tu utilises un GPS, ne néglige pas ces outils.
Ce qu’il faut absolument vérifier avant de partir
- Les conditions météo : évite de partir en cas de risque élevé d’avalanche ou de mauvais temps.
- Ton itinéraire : renseigne-toi auprès des offices de tourisme ou de personnes compétentes (compagnie des guides, etc).
- Ta condition physique : le froid demande plus d’énergie, prévois un effort modéré.
- Les autorisations : certains secteurs protégés peuvent interdire le bivouac. Informe-toi auprès des mairies ou du parc concerné.
Mon retour d’expérience
.J’avoue, la première nuit a été un mélange d’émerveillement et d’apprentissage. Voici ce que j’ai retenu :
- Les points positifs :
– Le silence absolu de la montagne est hallucinant.
– Faire le campement (creuser, etc) c’est vraiment fun lorsqu’il fait beau !
– Impossible de se lasser de la beauté du ciel étoilé.
– Le sentiment d’accomplissement et d’incompréhension en me faisant réveiller par la neige sur mon visage.
- Les défis rencontrés :
– Garder les pieds au chaud a été un vrai challenge avec les chaussettes humides (même changées !)
– Faire fondre de la neige pour l’eau est plus long que prévu
– Sortir du duvet le matin avec un temps pourri et des températures négatives, c’est dur
– J’avais tout mis dans mon duvet pour que ça reste au chaud, mais dès que j’avais besoin de quelque chose je mettais 15 ans à la trouver !
Leçons apprises :
Préparer une organisation du matériel pour le rendre accessible rapidement dans le duvet.
Prévoir davantage de marge pour l’imprévu en hiver car le soleil se couche vite et c’est plus agréable de faire le campement avant qu’il ne parte.
Prêt à tenter l’expérience ? Un bivouac hivernal est une aventure mémorable, mais il nécessite une préparation minutieuse. Avec le bon matériel, un itinéraire bien choisi et des conditions météo favorables, tu es assuré de vivre un moment unique.
Si tu as des questions ou besoin de conseils supplémentaires, n’hésite pas à me contacter.
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2 Commentaires
Bonjour il est possible de nous partager le gpx ?
Cordialement
Bonjour Guillaume,
Oui bien sur je rajoute les traces gpx aller/retour dans l’article, tu peux les retrouver au début 🙂